ClassG / Majan Oman Air remis à l'eau

Mis aux couleurs de son nouveau sponsor OMAN AIR, le maxi multicoque du Sultanat d’Oman, inscrit dans la classe Ultime de la Route du Rhum – La Banque Postale a été remis à l’eau hier après-midi à 15h30 à Lorient, Base de Keroman

Après un week-end de remâtage et de réglages, MAJAN OMAN AIR naviguera lundi et mardi dans les eaux lorientaises puis entreprendra un convoyage en équipage vers Cowes, où il retrouvera deux autres unités de l’écurie Oman Sail, les deux Extremes 40 Oman Sail Masirah et The Wave, Muscat inscrits au circuit 2010 des Extreme Sailing Series.

A son retour à Lorient vers le 5 ou 6 août, Sidney et son équipe technique vont réceptionner le nouveau jeu de voiles sorti des ateliers de North France à Vannes, et poursuivre leurs séries de tests et d’entraînement intensifs.

Si ce n’est deux ou trois brèves interruptions pour raison de chantier, à Oman ou en France, le plan Irens-Cabaret, construit en Australie sur les moules de Sodebo et assemblé Slalalah, au sud de Mascate, n’a jamais cessé de naviguer depuis sa mise à l’eau il y a tout juste un an, en août 2009.

Long de 32m (105 pieds), le maxi trimaran a déjà à son actif, plus de 30 000 miles de navigation, dont un tour du Golf Persique, un tour de l’Océan Indien, et un long convoyage maritime, Mascate – Lorient, via Suez, Malte et Cadix pour gagner la France et plus précisément Lorient, choisi comme port d’attache avant le Rhum.

Sidney Gavignet :
« A quelques petites interruptions près, dont celle-ci pour la mise aux couleurs d’Oman Air, le bateau n’a jamais arrêté d’engranger des milles et j’ai eu la chance de participer à plus de la moitié de ces navigations. En fait, je navigue sur ce bateau depuis le 7 mars 2010, date à laquelle j’ai rejoint l’équipage à Cape Town pour continuer avec eux le parcours de reconnaissance de la 5 Capes Race, vaste tour de l’Océan Indien qui nous a mené à Fremantle, Singapour, puis Mascate. Un mois plus tard, j’ai rejoint l’équipe à Malte pendant son convoyage vers la France et ai fait ma qualification en solo, sur la fin du parcours, entre Cadix et Lorient où nous sommes arrivés le 9 juillet dernier. Je connais désormais parfaitement le comportement d’Oman Air, car nous avons essuyé ensemble, en solo ou en équipage, toutes les configurations météo, notamment une tempête dans le sud de l’Océan Indien pendant la 5 Capes, avec des vents à plus de 75 nœuds. Majan Oman Air s’est très bien comporté.
C’est un multi parfaitement sûr, malgré ses mensurations impressionnantes. Je suis complètement en confiance avec lui. Ce n’est pas un bateau vicieux, au contraire. C’est l’un des plus marins que j’ai eu entre les mains. Nous n’avons ni foils, ni mât basculant, ce qui est certes un handicap au point de vue vitesse pour le Rhum, mais Oman Sail qui gère le projet voile global du Sultanat d’Oman a pris le parti de la fiabilité, et aussi celui de la maîtrise des coûts, une démarche avec laquelle je suis parfaitement en phase. Majan Oman Air est le bateau amiral d’une flotte destinée à la formation d’une élite omanaise de course et il devra à nouveau remplir son office en toute sécurité, une fois rentré au pays, juste après le Rhum. »

Source : Oman Sail (Rédaction : Anne Massot)